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Le gouvernement fédéral impose un plafond arbitraire au financement des recherches dans les pensionnats

 

Le gouvernement fédéral rompt son engagement envers les familles et les collectivités en imposant un plafond arbitraire au financement des recherches dans les pensionnats

Le Centre national pour la vérité et la réconciliation (CNVR) est gravement préoccupé par la déclaration faite aujourd’hui concernant l’imposition d’un nouveau plafond au financement fédéral des initiatives visant à retrouver les enfants disparus des pensionnats.

Stephanie Scott, directrice générale du CNVR, a déclaré : « Le financement des activités de recherche est un volet essentiel de la dette de justice à payer envers les familles et les nations dont les enfants ont été pris de force. Le financement doit être fonction des besoins, et non découler de formules arbitraires. C’est la seule façon de respecter la promesse faite par le Parlement à savoir que toutes les communautés autochtones disposent des moyens nécessaires pour retrouver les enfants qui ne sont jamais rentrés chez eux et entretenir leur souvenir ».

Le 21 juin 2021, le Parlement a adopté à l’unanimité une motion pour « insister » auprès du gouvernement qu’il dégage « les ressources financières nécessaires […] à l’identification des sites et à l’établissement des registres, ainsi qu’à la recherche historique et à la commémoration des victimes ».

Aujourd’hui, le ministère des relations Couronne-Autochtones a informé les organismes de peuples autochtones qui ont déjà entrepris des recherches que le financement futur serait limité à un maximum de 500 000 $ par an, par site.

Ce plafond a été imposé sans consultation. Le Secrétariat des survivants, qui dirige les activités de recherche et de commémoration à l’Institut Mohawk, en Ontario, a déjà déclaré que le plafond de financement serait bien en deçà des coûts actuels de son travail.

« Les collectivités qui participent au processus de recherche et les experts qui se sont penchés sur le dossier affirment que le mécanisme de financement fédéral est déjà trop restrictif pour répondre correctement aux besoins réels, a déclaré Stephanie Scott. Ce plafond de financement arbitraire est un pas dans la mauvaise direction en ce qui concerne la réconciliation. Ce qu’il faut, c’est une source de financement durable, à long terme, fondée sur des critères souples, élaborés en collaboration avec les peuples autochtones ».

Les fonctionnaires fédéraux ont déclaré que le nouveau plafond de financement était nécessaire parce que le budget fédéral prévu pour les activités de recherche n’est pas suffisant, compte tenu du nombre de demandes reçues de la part des collectivités. Le plafond de 500 000 $ se répartit en un maximum de 300 000 $ pour le travail sur le terrain et de 200 000 $ pour la recherche. L’incertitude demeure quant au financement d’autres volets essentiels du processus de recherche, notamment la commémoration, le rapatriement, la santé et le bien-être.

Cette information a été communiquée aux peuples autochtones après que les renseignements concernant le plafond imposé au financement ont déjà été publiés dans les médias. Les fonctionnaires fédéraux ont affirmé que les accords de financement en vigueur ne seront pas touchés.

Le Centre national pour la vérité et la réconciliation demeure déterminé à trouver les enfants disparus tout en effectuant des recherches, en renseignant la population sur les pensionnats et en appuyant les survivants. Ces derniers ont demandé au gouvernement du Canada de prendre les mesures nécessaires pour qu’ils puissent assurer leur guérison, que tous les documents relatifs au système des pensionnats soient accessibles et que le Canada n’oublie jamais le terrible préjudice causé aux enfants, aux familles et aux nations autochtones. Il est essentiel de continuer à trouver la vérité dans le but de favoriser la réconciliation et la guérison, et d’appuyer de manière adéquate ces initiatives éprouvantes.

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“Ka-kí-kiskéyihtétan óma, namoya kinwés maka aciyowés pohko óma óta ka-hayayak wasétam askihk, ékwa ka-kakwéy miskétan kiskéyihtamowin, iyinísiwin, kistéyitowin, mina nánisitotatowin kakiya ayisiniwak, ékosi óma kakiya ka-wahkotowak.”

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