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Le drapeau des survivants

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Le drapeau des survivants se veut une expression de commémoration visant à rendre hommage aux survivantes et aux survivants des pensionnats autochtones et à toutes les vies et les communautés touchées par le système des pensionnats autochtones au Canada. Chaque élément représenté sur le drapeau a été soigneusement choisi par des survivantes et des survivants de tout le Canada qui ont été consultés lors de la création du drapeau.

La famille

Certaines personnes voient les adultes comme nos ancêtres qui veillent sur nous. D’autres les voient comme des parents, ce qui…

Certaines personnes voient les adultes comme nos ancêtres qui veillent sur nous. D’autres les voient comme des parents, ce qui montre que des familles entières ont été déchirées; des familles ont aussi été réunies, ce qui représente la guérison.

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Les enfants

L’illustration montre plus d’un enfant, car souvent, plusieurs frères et sœurs étaient enlevés à leurs parents, aux plus jeunes de…

L’illustration montre plus d’un enfant, car souvent, plusieurs frères et sœurs étaient enlevés à leurs parents, aux plus jeunes de la famille, à leurs grands-parents et à leur communauté.

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Les semences dans le sol

Elles représentent l’esprit des enfants qui ne sont jamais rentrés chez eux. Bien qu’ils aient toujours été présents, maintenant, on…

Elles représentent l’esprit des enfants qui ne sont jamais rentrés chez eux. Bien qu’ils aient toujours été présents, maintenant, on les voit et on les cherche.

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L'arbre de la paix

Symbole haudenosaunee représentant la façon dont les nations ont été unies et le retour de la paix et qui à…

Symbole haudenosaunee représentant la façon dont les nations ont été unies et le retour de la paix et qui à son tour assure la protection, le réconfort et le renouveau.

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La branche de cèdre

Médecine sacrée qui représente la protection et la guérison, mais aussi ce qui est utilisé dans certaines cultures autochtones lorsqu’une…

Médecine sacrée qui représente la protection et la guérison, mais aussi ce qui est utilisé dans certaines cultures autochtones lorsqu’une personne entre dans le monde physique et lorsqu’elle quitte pour le prochain monde (le bain de cèdre). Les sept branches symbolisent les sept enseignements sacrés transmis dans de nombreuses cultures autochtones.

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Symbolisme cosmique

Représente le Soleil, la Lune, les Étoiles et les Planètes. Le Soleil représente la protection divine qui assure le retour…

Représente le Soleil, la Lune, les Étoiles et les Planètes. Le Soleil représente la protection divine qui assure le retour à la maison des survivantes et des survivants. L’Étoile du Nord est bien en vue, car elle est un important guide de navigation dans de nombreuses cultures autochtones.

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La ceinture métisse

Cette ceinture est une importante parure cérémonielle qui est portée fièrement. Les fils de certaines couleurs représentent les vies perdues,…

Cette ceinture est une importante parure cérémonielle qui est portée fièrement. Les fils de certaines couleurs représentent les vies perdues, alors que d’autres représentent les liens humains et la résilience face aux traumatismes. Ensemble, les fils tissés racontent une partie de l’histoire, mais aucun fil unique ne définit toute l’histoire.

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La plume d'aigle

La plume d’aigle montre que l’esprit du Créateur est parmi nous. Elle pointe vers le haut pour refléter la manière…

La plume d’aigle montre que l’esprit du Créateur est parmi nous. Elle pointe vers le haut pour refléter la manière de la tenir lorsqu’une personne raconte sa Vérité.

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L'inukshuk

L’inukshuk est utilisé comme guide de navigation par les Inuits et représente un lien à la tradition.

L’inukshuk est utilisé comme guide de navigation par les Inuits et représente un lien à la tradition.

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Des survivantes et des survivants parlent de l’importance du drapeau

Levinia Brown

Ce projet est arrivé alors que la douleur des survivantes et des survivants et le chagrin des familles des disparus remontent à la surface. La nouvelle confirmant que des enfants ont été enterrés dans des tombes anonymes n’était pas inimaginable pour nous, les survivantes et les survivants, car les souvenirs que nous gardons de ces pensionnats sont marqués par la violence, la douleur, la négligence et une perte immense. Il était important que le concept montre les enfants disparus, car il nous reste beaucoup à faire, et leur mémoire doit aussi faire partie du processus.

L’honorable Levinia Brown, survivante inuite ayant fréquenté le pensionnat autochtone de Chesterfield Inlet

Les survivantes et les survivants ont vécu d’horribles atrocités durant leur captivité dans ces institutions. Il est important que l’image montre l’amour et la force que le colonialisme a tenté de nous voler. Malgré le génocide, nous sommes toujours là – toujours à lutter pour la justice et la réparation, comme de véritables guerrières et guerriers.

Dorene Bernard, survivante mi’kmaq ayant fréquenté le pensionnat autochtone de Shubenacadie

C’était important d’inclure plus d’un enfant dans le concept, car souvent plusieurs frères et sœurs étaient enlevés à leurs parents, aux plus jeunes de la famille, à leurs grands-parents et à leur communauté. Toute l’unité familiale était blessée de différentes façons par le système. Cette image réécrit notre avenir – elle parle d’espoir, de guérison et de réunification familiale.

Janet Longclaws, survivante ojibway et dakota ayant fréquenté le pensionnat autochtone de Brandon
Albert D. Marshall

L’ensemble de la création est riche en symbolisme et en enseignements. Par exemple, l’arc-en-ciel représente le pont entre le monde physique et le monde spirituel et incarne les sept couleurs sacrées qui représentent nos sept enseignements sacrés. En ce moment, les gens essaient d’accélérer la réconciliation, mais nos enseignements et nos modes de guérison sont liés à la terre même qui nous a été prise. Pour moi, ce concept devait intégrer la création et devait raconter notre histoire. On doit nous donner, en tant que peuples autochtones, l’occasion d’écrire notre nouveau récit dans le cadre du processus de réconciliation.

Albert D. Marshall Sr., survivant mi’kmaq ayant fréquenté le pensionnat autochtone de Shubenacadie
Garnet Angeconeb

En tant que survivantes et survivants, nous avons porté le souvenir des élèves qui ont perdu la vie dans les pensionnats autochtones tout au long de nos vies. Nous reconnaissons maintenant ces enfants qui ont réveillé la Nation. Quelle est notre responsabilité envers ces enfants maintenant et comment peut-on empêcher le monde de se rendormir? Leur inclusion dans le concept évoque non seulement leur mémoire, mais elle rappelle aussi qu’il ne faut jamais les oublier.

Garnet Angeconeb, survivant ojibway ayant fréquenté le pensionnat autochtone de Pelican Lake
Barney Williams

Le cèdre revêt une importante signification pour les peuples autochtones. On l’utilise dans nos cérémonies pour la guérison et la protection. Ici, la branche de cèdre est placée au-dessus de la tête des enfants et compte sept ramilles représentant les sept enseignements sacrés présents dans de nombreuses cultures autochtones. En tant que survivant de la côte ouest, je trouve qu’il était important de montrer le rôle majeur joué par notre culture et nos enseignements dans la guérison de nos Nations.

Barney Williams, survivant nuu-chah-nulth ayant fréquenté le pensionnat autochtone d’Alberni

Je regardais la nuit étoilée et je me demandais si ma mère et ma famille pouvaient voir les mêmes étoiles. Je me sentais liée à eux alors que je priais pour rentrer chez moi et que je leur envoyais mon amour à travers les étoiles. Il est important que le concept raconte nos histoires en tant que survivantes et survivants, y compris les choses qui nous ont apporté force et réconfort.

Kukdookaa Terri Brown, Nation de Tahltan, a fréquenté les pensionnats Yukon Hall et Coudert Residence
Jack Anawak

Pendant des milliers d’années, les Inuits ont utilisé les inukshuks comme balises pour leur survie et l’Étoile du Nord pour la navigation. Leur inclusion dans ce concept est porteuse de sens : notre culture a résisté à l’assaut colonial et nos modes de vie traditionnels continueront de nous guider.

Jack Anawak, survivant inuit ayant fréquenté le pensionnat autochtone de Chesterfield Inlet
Jimmy Durocher

Les couleurs de la ceinture métisse sont riches de sens : certaines couleurs représentent les vies perdues, alors que d’autres représentent les liens humains et la résilience face aux traumatismes. Le fil noir qui représente le colonialisme est petit comparativement au reste de la ceinture. Il fait partie de mon histoire, mais ne la représente pas en entier. Voilà le message des survivantes et des survivants que j’espère voir transparaître de ce concept.

Jimmy Durocher, survivant métis ayant fréquenté le pensionnat autochtone de l’Île-à-la-Crosse, dans le nord de la Saskatchewan
Phyllis Googoo

Dans notre culture, l’aigle a la responsabilité de transporter nos prières du monde physique vers le royaume spirituel où résident le Créateur et nos ancêtres. Lorsque l’on tient une plume d’aigle, le Créateur prête attention. Dans les représentations, la plume d’aigle pointe souvent vers le bas, mais ici, elle pointe vers le haut, comme lorsque des survivantes et des survivants l’ont souvent tenue pour raconter leur Vérité durant la Commission de vérité et de réconciliation.

Phyllis Googoo, survivante mi’kmaq ayant fréquenté le pensionnat autochtone de Shubenacadie
Maata Evaluardjuk-Palmer

Je fais partie de la dernière génération étant née et ayant grandi sur les terres traditionnelles des Inuits, avant la réinstallation forcée dans des communautés générales. Les enfants inuits ont été relocalisés de nouveau et placés dans des pensionnats autochtones dans d’autres régions du Canada. Beaucoup ignorent à quel point la vie des Inuits a subi les contrecoups des pensionnats autochtones. Il était donc important de nous voir dans une image qui rend hommage à notre Vérité en tant que survivantes et survivants.

Maata Evaluardjuk-Palmer, survivante inuite ayant fréquenté le pensionnat autochtone de Churchill
Edna Elias

J’étais ravie que l’on me demande de participer à cette démarche collaborative nationale des survivantes et des survivants. Il est important que le concept montre que les Inuits ont aussi subi l’impact du système des pensionnats autochtones, et montre aussi le symbolisme de notre culture pour rappeler ce pour quoi les survivantes et les survivants inuits se sont battus pour les générations futures.

Edna Elias, survivante inuite ayant fréquenté le pensionnat autochtone Stringer Hall
Survivor Circle member Eugene Arcand

Sur le drapeau, l’image est entourée d’un cercle incomplet pour montrer qu’il reste encore de nombreuses vérités à raconter avant d’en arriver à comprendre l’impact qu’ont eu les pensionnats autochtones sur les survivantes et les survivants, les communautés et la nation tout entière. Il y a encore une histoire à raconter. Nous nous trouvons à un point dans le temps où nous devons nous demander comment nous voulons que les générations futures voient les actions que nous avons prises en vue de la guérison et de la réconciliation.

Eugene Arcand, survivant cri ayant fréquenté le pensionnat autochtone de St. Michael

Dans la culture anishinaabe, on prend un bain de cèdre en arrivant dans ce monde. On utilise aussi le cèdre lorsque quelqu’un part pour le monde des esprits. Ainsi, le cèdre représente le début et l’achèvement du parcours ici, sur cette terre.

Aînée Florence Paynter, survivante ojibway ayant fréquenté le pensionnat autochtone de Sandy Bay

On ne peut pas guérir dans l’environnement où on a subi un traumatisme. Par conséquent, la guérison pour les survivantes et les survivants des pensionnats autochtones nécessite l’élimination de l’oppression coloniale et systémique qui a été conçue pour voler notre langue, nos cérémonies et nos modes d’apprentissage. C’est dans les enseignements que nos Aînés ont lutté pour préserver que j’ai trouvé la guérison. Ce drapeau nous montre une voie à suivre dans laquelle notre culture et nos valeurs ne sont plus cachées.

Aîné Philip Paynter, survivant cri ayant fréquenté le pensionnat autochtone de Sandy Bay
sylvia

Les différentes parties du drapeau évoqueront des choses différentes pour les gens et c’est très bien, parce que nous allons tous et toutes nous identifier à certains messages en fonction de nos expériences. Pour moi, les semences représentent l’esprit des enfants, ceux qui ne sont pas retournés chez eux et ceux qui ont survécu à ce qu’ils ont dû traverser durant leur enfance. C’est un message important – nous étions des enfants.

Sylvia Genaille, survivante ojibwée

La création d’un drapeau en hommage aux survivantes, aux survivants et aux enfants qui ne sont pas revenus est très spéciale. Pour moi, le concept symbolise le souvenir, l’espoir pour les familles, l’amour et la paix. Il s’agit d’une magnifique façon de se rappeler ce que nous avons vécu et qui nous sommes, ainsi que le but que nous devrions viser.

Arthur Steinhauer, survivant cri ayant fréquenté le pensionnat autochtone de Blue Quills

L’arbre de la paix haudenosaunee illustre le rassemblement des diverses Nations autochtones de tout le Canada, alors que nous nous souvenons des enfants envoyés dans les pensionnats autochtones. En tant que survivantes et survivants, nous pouvons trouver du réconfort et espérer un renouveau, unis dans ce but commun.

Dawn Hill, survivante mohawk ayant fréquenté le pensionnat autochtone Institut Mohawk

Survivantes et survivants ayant contribué au concept et au design du drapeau

AJ Felix, pensionnat de St. Michael

Albert D. Marshall Sr., pensionnat de Shubenacadie

Andrew Carrier, école industrielle de Saint‑Boniface

Arthur Steinhauer, pensionnat de Blue Quills

Barney Williams, pensionnat de Christie

Dawn Hill, Institut Mohawk

Dorene Bernard, pensionnat de Shudenacadie

Edna Elias, Stringer Hall

Eugene Arcand, pensionnat de St. Michael

Florence Paynter, pensionnat de Sandy Bay

Garnet Angeconeb, pensionnat de Pelican Lake

Irma Pangborn, pensionnat de Camperville/Assiniboia

Jack Anawak, pensionnat de Chesterfield Inlet

Janet Longclaws, pensionnat de Brandon

Jimmy Durocher, pensionnat de l’Île‑à‑la‑Crosse

John Elliott, Institut Mohawk

Levinia Brown, pensionnat de Chesterfield Inlet

Lila Bruyere, pensionnat de St. Margaret

Maata Evaluardjuk-Palmer, pensionnat de Churchill

Madeleine Basile, pensionnat de Pointe Bleue

Philip Paynter, pensionnat de Sandy Bay

Phyllis Googoo, pensionnat de Shubenacadie

Phyllis Webstad, pensionnat St. Joseph Mission (SJM)

Richard Kistabish, pensionnat d’Amos (Saint-Marc-de-Figuery)

Richard Lightning, pensionnat d’Ermineskin (Hobbema)

Roberta Hill, Institut Mohawk

Roberta Mandamin, pensionnat Cecilia Jeffrey

Sherlene Bomberry, Institut Mohawk

Sylvia Genaille, divers pensionnats

Terri Brown, Yukon Hall/Coudert Residence

Wanbdi Wakita, pensionnat de Birtle

Questions fréquentes

Au cours de l’été 2021, la découverte de très nombreuses tombes anonymes sur les terrains d’anciens pensionnats autochtones a déclenché de profonds sentiments de tristesse dans tout le Canada et dans le monde entier. Alors que la population se demandait comment elle pouvait rendre hommage aux disparus, un grand nombre de survivantes et de survivants ont discuté des moyens pour honorer leur mémoire, ainsi que de la création d’un drapeau des survivants comme symbole fondamental et simple pour rendre hommage aux vies touchées par le système des pensionnats autochtones.

Le drapeau des survivants a été conçu durant une période de six semaines de consultation, de discussion et de collaboration avec des survivantes et des survivants de tout le Canada. Des Inuits, Mi’kmaqs, Atikamekws, Cris, Ojibways, Dakotas, Mohawks, Dénés, Nuu-chah-nulths, Secwepemcs et Métis survivantes et survivants ont participé à la création du drapeau. Graphiste : Shaun Vincent de Vincent Designs.

Le drapeau des survivants a été créé par des survivantes et des survivants pour exprimer le souvenir et comme moyen de partage avec la population générale. Les survivantes et les survivants consultés pour la création du drapeau, ainsi que leurs communautés, recevront un drapeau à hisser à l’occasion de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation. En outre, un grand nombre de survivantes et de survivants qui ont contribué espèrent que le drapeau sera intégré à des événements publics et que la commémoration fera partie des rassemblements.

Pour l’instant, le drapeau sera remis aux survivantes et aux survivants et à leurs communautés, sur demande. La population générale pourra se procurer des pancartes, des décalcomanies pour fenêtres et automobiles et d’autres représentations graphiques du drapeau des survivants.

Manifester votre appui aux survivantes et aux survivants: acheter des articles à l’image du drapeau des survivants.

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Le nom spirituel du CNVR, Bezhig miigwan, signifie « une plume ».

Bezhig miigwan nous invite à considérer chaque survivant qui se présente au CNVR comme une plume d’aigle, et à lui montrer le même respect et la même attention que s’il était une plume d’aigle. Ce nom signifie également que nous sommes tous ensemble – nous sommes unis et connectés, et il est vital de travailler ensemble pour parvenir à la réconciliation.