Commission de vérité et réconciliation du Canada
La Commission de vérité et réconciliation du Canada (CVR) a été établie dans le cadre d’une entente juridique entre les survivantes et les survivants des pensionnats autochtones, l’Assemblée des Premières Nations, des représentants des Inuits et les responsables de la création et de la direction des écoles, soit le gouvernement fédéral et les autorités ecclésiastiques.
Le mandat de la CVR consistait à informer toutes les Canadiennes et tous les Canadiens de ce qui s’est passé dans les pensionnats autochtones. La CVR a documenté la vérité des survivantes et des survivants, de leurs familles, des communautés et de toute personne ayant été personnellement touchée par la réalité des pensionnats autochtones, notamment d’anciens élèves de ces pensionnats qui sont membres des Premières Nations, inuits ou métis, des membres des familles, des communautés, des églises, d’anciens membres du personnel des pensionnats, des représentants des gouvernements et d’autres Canadiennes et Canadiens.
Le mandat de la CVR a pris fin en 2015 et les documents ont été transférés au Centre national pour la vérité et la réconciliation (CNVR) afin d’y être conservés en lieu sûr.
Le travail de la CVR
La CVR a mené des recherches approfondies, ayant notamment tenu des audiences pour entendre des survivantes et des survivants des pensionnats, leurs familles, des membres de leurs communautés, d’anciens membres du personnel des pensionnats autochtones et d’autres personnes.
La CVR a aussi organisé des événements d’envergure nationale dans différentes régions du Canada pour promouvoir l’éducation et la sensibilisation de la population concernant le système des pensionnats autochtones et ses répercussions. Le CNVR a été créé dans le cadre du mandat de la CVR et se veut une ressource permanente pour toutes les Canadiennes et tous les Canadiens.
De plus, la CVR a appuyé des événements communautaires organisés par des communautés dans le but de répondre à leurs besoins particuliers. La CVR a aussi reçu les conseils du Comité des survivants des pensionnats autochtones composé de 10 survivantes et survivants des pensionnats autochtones de tout le Canada.
La CVR a soutenu l’Initiative de commémoration qui a financé des activités visant à honorer les anciens élèves des pensionnats autochtones et à leur rendre un hommage permanent et durable.
La CVR a rédigé un rapport exhaustif sur les politiques et le fonctionnement des pensionnats et sur leurs séquelles persistantes. Le rapport final comprend 10 principes pour la réconciliation et 94 appels à l’action s’adressant à tous les secteurs de la société canadienne.
Le CNVR a été créé par l’entremise de la CVR pour servir de ressource permanente à toutes les Canadiennes et tous les Canadiens.
Durant son mandat de cinq ans, la CVR a apprécié la patience et la compréhension des Canadiennes et des Canadiens, en particulier des survivantes et des survivants. Il a été reconnu que bon nombre des survivantes et des survivants étaient âgés et qu’il était nécessaire de procéder le plus rapidement possible pour obtenir les déclarations des personnes ayant subi des préjudices en lien avec les pensionnats autochtones.
La CVR avait prévu divers moyens d’échange pour s’assurer que les personnes puissent parler de leurs expériences en sécurité, dans le respect et d’une manière culturellement appropriée. Par exemple, certaines personnes ont partagé leurs expériences dans le cadre d’entretiens individuels, d’autres par des déclarations écrites et d’autres ont pris la parole à l’occasion de tribunes publiques.
Le CNVR se veut maintenant un lieu sûr et sécuritaire pour conserver à l’intention des collectivités les histoires recueillies par la CVR, ainsi que d’autres ressources et histoires des peuples autochtones. Nous continuons d’inviter les survivantes et les survivants, leurs familles et d’autres personnes qui ont été touchées par les pensionnats autochtones à partager leurs vérités et leurs expériences de la manière qui leur convient le mieux.
Le nom spirituel du CNVR, Bezhig miigwan, signifie « une plume ».
Bezhig miigwan nous invite à considérer chaque survivant qui se présente au CNVR comme une plume d’aigle, et à lui montrer le même respect et la même attention que s’il était une plume d’aigle. Ce nom signifie également que nous sommes tous ensemble – nous sommes unis et connectés, et il est vital de travailler ensemble pour parvenir à la réconciliation.